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SECTEUR DE L'INGENIERIE & LES GRANDS PROJETS D'INFRASTRUCTURE AU CANADA

  • Photo du rédacteur: Audrey Calligaro
    Audrey Calligaro
  • 24 juin
  • 11 min de lecture

L’ingénierie canadienne entre dans une décennie charnière : rarement le pays n’a mobilisé autant de capitaux publics et privés pour transformer ses réseaux de transport, moderniser ses infrastructures énergétiques et numériser ses actifs critiques.


Porté par le plan fédéral Investir au Canada (180 G $ CA sur douze ans) et des enveloppes record au Québec (164 G $ dans le PQI 2025-2035) comme en Ontario (plus de 200 G $ pour le programme Building Ontario), le marché national des services d’ingénierie a franchi 43,3 G $ de chiffre d’affaires en 2023, en progression annuelle de 9 %.


Cette dynamique s’inscrit dans un contexte de transition climatique accélérée, de pressions démographiques et de résilience post-pandémie. L’objectif net-zéro 2050, la demande croissante d’énergie propre et la relocalisation partielle des chaînes d’approvisionnement poussent gouvernements et maîtres d’ouvrage à multiplier les mégaprojets.

Investissements Fédéraux en infrastructure au Canada


Lancé en 2016, le Plan Investir au Canada injecte 180 G $ sur 12 ans dans cinq axes : transport public, infrastructures vertes, infrastructures sociales, commerce & transport, ruralité et nord. Au 31 mars 2025, 92 % des 100 000 projets sont achevés ou en cours, mobilisant 157 G $ de crédits fédéraux et près du double en contreparties provinciales et privées.

Bien que le Plan Investir dans le Canada touche à sa fin (92 % des 180 G$ déjà engagés), le gouvernement fédéral prépare la relève avec plusieurs nouveaux programmes annoncés dans le Budget 2024, notamment :


  • Logement :

    • Nouveau plan logement visant la création de 3,87 millions de logements nets d’ici 2031.

    • 250 000 unités construites sur des terrains publics.

    • Création d’un Fonds pour les infrastructures de logement (axé sur la densification et les services municipaux).


  • Infrastructures numériques et vertes:

    • Accélération des investissements dans les réseaux à large bande et l’énergie propre.

    • Renforcement des volets climatiques et de résilience (poursuite du financement du Fonds d’atténuation des catastrophes).


  • Innovation et infrastructures économiques

    • 2,4 G$ pour l’intelligence artificielle (recherche, commercialisation, infrastructures associées).

    • 1,8 G$ pour la recherche fondamentale dans les établissements publics.


Pour amplifier l’effet de levier, la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) cible les montages P3 : 15,8 G $ d’investissements signés couvrant transport vert, haut-débit, énergie propre et infrastructures communautaires, avec un ratio de levier visé de 3/1. En 2024-25, 63 projets sont en construction et 5 déjà livrés.


Au-delà du financement, Ottawa renforce les exigences ESG : climate lens obligatoire sur les projets fédéraux >10 M $, divulgation carbone et consultation des Premières Nations dès l’étape conceptuelle. Des protocoles d’évaluation accélérée (FAST-41, Impact Act 2019) visent à réduire de 12 à 24 mois les délais d’approbation sans sacrifier la rigueur environnementale.


Enfin, la conjoncture reste prudente : le PIB réel T1 2025 devrait croître ≈ 1,5 % annualisé, mais la Banque du Canada souligne la vulnérabilité aux tensions tarifaires États-Unis/Canada, qui alimente la volatilité des projets privés et renforce le rôle contra-cyclique de la dépense publique.

Marché national des services d’ingénierie au Canada


Chiffre d’affaires et croissance des services d'ingénierie

En 2023, les cabinets d’ingénierie au Canada ont réalisé 43,3 milliards de dollars de ventes, soit une croissance de 9% en 2023 et une moyenne de 7 % par an depuis 2020. Ils dégagent une marge nette (bénéfice après coûts) d’environ 10,8 %.

Croissance estimée 2023–2024 : encore non publiée officiellement, mais selon tendances sectorielles, +5 à 7 % estimés, portée par les secteurs de l’énergie, du transport et des infrastructures publiques.


Répartition des activités des services d'ingénierie

Les revenus se répartissent ainsi :

  • 36,9 % pour les travaux de génie civil (routes, ponts, ouvrages d’art)

  • 20,7 % pour les secteurs de l’énergie et des procédés industriels

  • 13,4 % pour les transports (ferroviaire, métro, aéroportuaire)

  • 1,4 % à 3,7 % pour les solutions numériques et l’automatisation

  • 19,4 % pour le bâtiment (construction, rénovation)


Concurrence et fusions-acquisitions

Le secteur compte quelques grandes firmes (par exemple AtkinsRéalis, WSP, Stantec, Aecon, Hatch ou EXP) et plus de 6 300 petites et moyennes entreprises spécialisées. Les opérations d’achat et de vente de sociétés restent très fréquentes, car les groupes cherchent à renforcer leurs compétences et leur présence géographique.


Marché du travail

Le secteur de l’ingénierie connaît une forte demande avec un taux de postes vacants de 4,7 % (contre 3,2 % tous secteurs confondus) et un salaire moyen d’ingénieur civil expérimenté dépassant 131 000 $ par an, en hausse de 6 % sur un an. En mars 2025, le taux de postes vacants en « sciences et génie » atteignait 3,1 % (contre 2,8 % tous secteurs confondus).


Au Québec, l’Ordre des ingénieurs prévoit 51 300 postes nets à pourvoir d’ici 2030 (+47 %), notamment en génie informatique et civil, avec un déficit estimé à 1,6 %. Malgré une augmentation possible du nombre de diplômés universitaires (≈ 10 000/an), l’offre locale couvrira moins de la moitié des besoins futurs. D’ici 2033, 141 200 postes devront être pourvus, alors que 89 300 ingénieurs et professionnels de la construction prendront leur retraite, créant un déficit potentiel de 35 500 travailleurs. Les pénuries les plus critiques concernent le génie civil (transport, voirie), le génie électrique (SMR, réseaux) et la gestion de projets P3.

Pour pallier ces besoins, le Québec mise sur des incitatifs fiscaux (crédit 30 %) et des programmes de francisation pour attirer des compétences étrangères.


En Ontario, le quota d’immigration économique (OINP) a été relevé à 18 361 nominations en 2025 (+42 %) ciblant les ingénieurs civils, électriques et nucléaires. La reconnaissance accélérée des diplômes étrangers via Professional Engineers Ontario, ainsi que des programmes de mentorat et de webinaires, visent à réduire les délais d’intégration. Parallèlement, des partenariats éducation-industrie (coopératifs, certifications BIM/SMR), des subventions salariales (jusqu’à 25 % pour jeunes ingénieurs) et des crédits d’impôt R-D soutiennent le recrutement. Des initiatives de diversité, comme le programme « 30 par 30 » et le mentorat régional, complètent ces mesures pour combler les 35 500 postes critiques d’ici 2033.

Une projection de main-d’œuvre réalisée pour le compte de l’Ordre des ingénieurs du Québec en 2021, puis mise à jour en 2023 est disponible ici: https://www.oiq.qc.ca/grands-dossiers/profession-ingenieur-daujourdhui-et-de-demain-2/

Ces études permettent d’avoir une idée de l'ordre de grandeur de l’évolution de la main-d’œuvre en fonction des tendances socio-économiques. Évidemment, ces projections sont sensibles aux hypothèses de départ. Par exemple, la filière batterie se développe un peu plus lentement que prévu, mais les projections ne tenaient pas compte du Plan 2035 d’Hydro-Québec, qui a été annoncé après la réalisation de l’étude. Ces éléments, et bien d’autres encore, influencent l’évolution de l’offre et de la demande en génie.



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Focus Québec



1. Planification budgétaire

Le Plan québécois des infrastructures (PQI) 2025-2035 franchit un cap historique à 164 G $ CA, +11 G $ par rapport à l’édition 2024. Le maintien en bon état du parc d’infrastructures, toujours un objectif prioritaire, se voit doté de 96,7 G$ (65 %) des investissements prévus, afin de préserver la pérennité des infrastructures publiques.


Voici un tableau synthétique des principaux projets et enveloppes du PQI 2025-2035, par secteur – d’après le Plan québécois des infrastructures 2025-2035


Secteur

Investissement total 2025-2035

Principaux projets / axes d’intervention

Santé et services sociaux

4,6 G$

Construction, réfection, agrandissement d’hôpitaux ; transformation de CHSLD en Maisons des aînés et alternatives (MDAA)

Éducation

3,8 G$

Travaux de réfection et agrandissement des écoles primaires, secondaires et centres de formation professionnelle

Transport collectif

14,5 G$

Maintien et bonification des réseaux (ex. contributions aux projets de transport en commun structurants via la Société de financement des infrastructures locales)

Réseau routier

35,9 G$

Diverses autoroutes et routes


2. Mégaprojets 2024-2025

Projet

Montant

Calendrier

Mode de réalisation

Parc éolien Saguenay 3000 MW

9 G $

2024-2030

Partenariat Hydro-Québec + Atikamekw/Pekuakamiulnuatsh

Pont de Québec – réhabilitation

1 G $

2025-2050

Entente fédéral-provincial (40 M $ / an)

REM de l’Est (phase rev.)

9-11 G $

étude 2025

CDPQ Infra (P3)


Le gouvernement a également lancé l’AO 2025-01, appel d’offres pour l’acquisition d'un bloc de 300 MW d’énergie solaire photovoltaïque.


3. Environnement réglementaire

Les ingénieurs doivent être membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) pour pouvoir signer des plans, et tout projet public ou privé assujetti au Code de construction exige un plan approuvé par un ingénieur. Les études d’impact environnemental relèvent de la Loi sur la qualité de l’environnement, avec la possibilité d’audiences publiques par le BAPE pour les mégaprojets. Depuis 2024, les appels d’offres publics de plus de 10 M $ intègrent un calculateur carbone conforme au « Cadre d’analyse de carbone », et les projets doivent proposer des mesures de réduction des émissions. Les promoteurs doivent aussi consulter les Premières Nations si leurs travaux se situent sur des territoires traditionnels.


Enfin, depuis janvier 2024, tout projet public de plus de 100 M $ est soumis à l’obligation BIM niveau 2, et l’utilisation des normes de la CSA est requise pour la structure, l’électricité et la sécurité incendie.


Sur le plan de la reconnaissance des diplômes, le Québec participe aux ententes du Washington Accord et du CETA pour faciliter l’accès des diplômés étrangers, mais reste exigeant sur le dossier académique, l’expérience supervisée (EIT) et la maîtrise du français ; des disparités subsistent malgré les efforts d’harmonisation interprovinciale.



Focus Ontario


1. Planification budgétaire

Le budget 2025 prévoit un plan décennal > 200 G $, le plus ambitieux de l’histoire provinciale :

Secteur

Investissement total (2025–2034/35)

Principaux projets / axes d’intervention

Transport en commun

60,7 G$

Ontario Line (Toronto)


Eglinton Crosstown West Extension


GO Expansion


Modernisation des flottes TTC et Metrolinx

Autoroutes provinciales

29,9 G$

Highway 413


Élargissements des Highway 401 & 400


Bradford Bypass


Maintenance des routes fortement achalandées

Hôpitaux

54,1 G$

Stevenson Memorial Hospital


Peel Memorial Hospital phase 2


Nouveau campus Civic de l’Ottawa Hospital


 Rénovations régionales majeures.

Enseignement

30,1 G$

Construits et rénovations d’établissements scolaires


 Agrandissements universitaires et collégiaux


Modernisation numérique des campus.

Autres secteurs

48,4 G$

Tribunaux, prisons, services à la jeunesse, CPE, eau & assainissement rural, fibre optique, bornes de recharge VE.

Déchets nucléaires (DGR)

4,5 G$ (construction) × 175 ans = ~26 G$ total

Stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde


Contrat de CA$ 4,5 milliards (Kiewit-WSP-Hatch consortium) pour la seule phase de construction

2. Mégaprojets 2024-2025

Projet

Montant

Livraison

Statut 2025

Ontario Line (Toronto)

27,2 G $

2031

contrats DBFOM attribués, tunnel Pape lancé 2024

SMR Darlington unité 1

6,1 G $

2029-30

chantier démarré mai 2025

Gordie Howe Int. Bridge

6,4 G $

sept. 2025

85 % achevé

Bradford Bypass

n/a

2030

contrat section ouest oct. 2024 – travaux 2025

East Harbour Transit Hub

n/a

2029

contrat construction mars 2025

Peel & Stevenson Hospitals

n/a

2030

RFP 2025


3. Environnement réglementaire

Professional Engineers Ontario (PEO) régit la délivrance du permis P.Eng. et supervise la formation continue des ingénieurs, tandis que les candidats formés à l’étranger suivent un processus de « bridging » pour devenir EIT puis P.Eng.


Les projets publics ou privés d’envergure doivent passer par un Processus d’évaluation environnementale conforme à la Loi sur l’évaluation environnementale, sous la supervision du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs. Depuis 2023, tout projet de plus de 50 M $ financé par Infrastructure Ontario doit inclure un « carbon budget » selon le Climate Change Impact Assessment, et le Green Development Standard de Toronto régit les grands bâtiments publics pour réduire l’empreinte carbone. Les promoteurs doivent également consulter les Premières Nations lorsque des enjeux territoriaux ou culturels sont en jeu, et tout appel d’offres P3 inclut une section dédiée à l’engagement autochtone. Depuis janvier 2025, tout projet public de plus de 100 M $ doit utiliser le BIM niveau 2 conforme à l’ISO 19650, et respecter le Code du bâtiment de l’Ontario et le Canadian Electrical Code.


Concernant la mobilité des ingénieurs, le PEO collabore avec Engineers Canada pour accélérer la validation des diplômes étrangers (Washington Accord, CETA) et réduire les exigences redondantes entre provinces, mais des écarts persistent sur l’expérience requise et les examens de déontologie.


Opportunités spécifiques à l’Ontario

L’annonce récente du gouvernement Doug Ford introduit la Procurement Restriction Policy, interdisant aux acheteurs publics provinciaux d’acquérir biens et services auprès d’entreprises américaines, en réponse aux tarifs US sur les produits canadiens. Cette politique, en vigueur jusqu’à levée éventuelle des tarifs, crée un momentum favorable aux entreprises européennes, offrant un avantage compétitif à capter sur les marchés publics ontariens.



Grands projets d'infrastructure dans les autres provinces canadiennes


Le Canada connaît actuellement une dynamique exceptionnelle en matière de développement d’infrastructures. Entre 2024 et 2034, ce sont 132 projets qui sont planifiés ou en cours de réalisation à travers le pays, pour un montant estimé à plus de 254 milliards de dollars rien que pour la Colombie-Britannique. Cette poussée massive touche les secteurs du transport, de l’énergie, des technologies vertes et des services publics, et s’inscrit dans la volonté fédérale et provinciale de soutenir la croissance économique, la transition énergétique et la résilience climatique.

Ces projets majeurs montrent une dynamique significative dans d’autres provinces : énergie propre en C.-B. (Site C, Coastal GasLink), transport rapide en Alberta (Hyperloop, Green Line), infrastructures routières stratégiques dans les Prairies (Regina Bypass), et de vastes programmes de capture et stockage de carbone. Leur ampleur (jusqu’à 22 G$ pour un seul projet) et leur dispersion géographique soulignent l'ampleur des opportunités en ingénierie au-delà des centres traditionnels que sont le Québec et l’Ontario.



Grands projets provinciaux :


Province

Projet

Valeur estimée

Colombie‑Britannique

Site C Dam (hydroélectrique, Peace River)

16 G$

Coastal GasLink (pipeline gaz vers Kitimat)

(670 km)

> 6 G$

Fraser River Tunnel Project (Vancouver)


~ 4 G$

Arbutus–UBC SkyTrain Extension (Vancouver)


~ 3,3 G$

Alberta

Calgary–Edmonton “TransPod” Hyperloop / rail haute vitesse

22,5 G$

Pathways CCS – carbon capture & stockage


1 650 M$

Polaris CCS / Atlas CCS (Captus Generation)


10 G$

Green Line LRT (Calgary)

46 km, projet phasé


Saskatchewan

Regina Bypass (contournement autoroutier P3)

1,88 G$

Québec–Ontario (corridor Qc–TO)

Alto – train à grande vitesse (Toronto ↔ Québec)

3,9 G$

(phase de conception par Cadence Consortium : CDPQ Infra, AtkinsRéalis (ex‑SNC‑Lavalin), SYSTRA Canada, Keolis, SNCF Voyageurs, Air Canada)


Groupes français et européens présents au Canada



Ces groupes complètent le tissu européen des ingénieristes et opérateurs déjà présents au Canada, chacun couvre des spécialités différentes (génie civil, TP, énergie, signalisation, eaux, déchets, automatisation), soulignant la forte présence européenne dans la modernisation des infrastructures canadiennes.

À titre d’exemple, le Cadence Consortium, mené par CDPQ Infra avec la participation de SYSTRA, SNCF Voyageurs et Keolis, incarne cette collaboration transatlantique dans le projet de train à grande vitesse entre Québec et Toronto.



Défis et Opportunités


1. Défis au niveau national

  • Pénurie de main-d’œuvre qualifiée : plus de 350 000 recrutements à prévoir d’ici 2033 dans la construction-infrastructure, avec un déficit potentiel de 85 500 postes si l’immigration et la mobilité interprovinciale n’augmentent pas.


  • Départs à la retraite : un ingénieur sur cinq atteindra l’âge de la retraite d’ici 2033, mettant sous pression le renouvellement des talents dans toutes les disciplines (civil, électrique, numérique).


  • Reconnaissance des diplômes et compétences : malgré le Washington Accord et le CETA, des disparités subsistent entre provinces quant aux exigences d’expérience, aux examens éthiques et à la langue de travail, retardant l’entrée rapide des professionnels étrangers.


  • Inflation des coûts de construction : l’indice AESPI a atteint 131,2 au T1 2025 (+ 8 % y/y), entraînant des ajustements salariaux de + 4–6 % par an pour retenir le personnel clé et absorber la hausse des matériaux.


  • Intégration numérique : la généralisation du BIM niveau 2 pour les projets publics > 100 M $ (Québec 2024, Ontario 2025) impose une montée en compétences rapide, alors que moins de 25 % des firmes actuelles sont pleinement opérationnelles.


2. Opportunités au niveau national

  • Pipeline de mégaprojets publics : injection de 180 G $ via Investir au Canada, 15,8 G $ de la Banque de l’infrastructure du Canada, 164 G $ au Québec et > 200 G $ en Ontario, garantissant un carnet de commandes de plusieurs années.


  • Demandes en ingénierie bas-carbone et énergies propres : déploiement des SMR (nucléaire) (21 G $ en Ontario), grands parcs éoliens (3 000 MW au Saguenay) et projets solaires (300 MW AO 2025-01 au Québec) créent une forte demande pour les compétences en énergies renouvelables et stockage.


  • Mobilité améliorée : initiatives fédérales (CFTA, Engineers Canada) visent à réduire les écarts interprovinciaux, facilitant l’entrée des ingénieurs étrangers et le déploiement de centres de service partagés à l’échelle nationale.


  • Digitalisation accélérée : le déploiement obligatoire du BIM et l’essor de l’IA dans la planification et la maintenance prédictive sont des leviers d’efficacité pour les cabinets dotés d’expertises numériques avancées.


  • Incitations fiscales et subventions R-D : crédits d’impôt fédéraux et provinciaux pour la R-D (IA, matériaux bas-carbone), programmes d’aide à l’embauche de jeunes ingénieurs (subventions jusqu’à 25 % du salaire), encouragent l’innovation et l’implantation de bureaux R-D.



Conclusions du secteur de l'ingénierie et des grands projets d'infrastructure au Canada


Le Canada vit un cycle d’investissement public sans précédent, dopé par la double transition climatique et numérique.

Les budgets fédéraux et provinciaux assurent un carnet de commandes solide au-delà de 2030, mais les risques inflationnistes, la pénurie de talents et la pression ESG complexifient la livraison.

Les entreprises européennes disposent d’atouts différenciants (ingénierie bas-carbone, expertise BIM, savoir-faire nucléaire et énergies renouvelables) mais doivent adapter leur modèle d’entrée (JV, acquisitions, VIE) aux réalités réglementaires canadiennes.


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